La R&D
Création d’une selle en cuir Antarès
19 juin 2023
La R&D
19 juin 2023
Conçues pour assurer le bien-être et le confort du couple cheval/cavalier, nos selle sur-mesure sont créées, depuis leur origine, dans notre atelier de Saintes en Charente Maritime. Chaque selle d’équitation demande de nombreuses heures de travail de la part de nos artisans et nécessite 75 pièces de cuir et de mousse. C’est un processus long et découpé en plusieurs étapes.
Nos 45 selliers harnacheurs déploient tout leur savoir-faire pour vous proposer des selles répondant aux valeurs d’exigences caractérisant les selles Antarès.
Le cuir, d’origine française, arrive brut dans notre atelier de Saintes. Il doit être découpé et préparé. Dans une recherche constante d’amélioration des conditions de travail de nos artisans sellier, nous avons automatiser certaines tâches. Ainsi, depuis juillet 2020, la découpe des peaux se fait avec des tables de découpe numériques.
La peau de cuir est étendue sur la machine. Cette dernière l’aspire pour éviter les plis lors de la découpe. L’artisan place un à un les patrons des pièces grâce à un projecteur. Dès lors, la découpe du cuir peut commencer.
La qualité de cuir est adaptée à chaque pièce selon sa fonction et sa position sur la selle. Le cuir situé à l’arrière-main de l’animal est plus lisse. L’artisan doit avoir une connaissance parfaite du cuir, et de chaque pièce pour les placer stratégiquement sur la peau. Une fois les patrons positionnés, la machine découpe les pièces en suivant les formes dessinées par le projecteur.
Chaque pièce subi un traitement qui lui est propre selon sa position et de sa fonction sur la selle. Elles sont :
Chaque selle est marquée au laser sur le faux quartier. L’année, le numéro de la selle ainsi que la taille de ses pièces sont indiqués. Cette identification certifie la qualité et l’authenticité de chaque selle.
Si on observe sur une pièce un défaut de cuir, il faut la redécouper sur une nouvelle peau. Les grains du cuir peuvent se rétracter ou se dilater en fonction de l’humidité et de la chaleur. Il arrive très fréquemment que des cicatrices apparaissent au fur et à mesure de la fabrication. Il faut alors démonter intégralement la selle, re-découper la pièce abimée et remonter la selle.
Cette manœuvre nécessite des heures de travail et mobilise de nombreux artisans.
Il faut compter environ 75 pièces de cuir et de mousse de différentes tailles, formes et épaisseurs pour constituer une selle complète.
Chacune de ces pièces doit être préparée avant de passer à l’assemblage, puis au montage. Le nombre de pièces nécessaires diffère en fonction du modèle et des options de la selle.
Le processus d’assemblage est divisé en deux parties distinctes. On sépare les pièces destinées aux selles double quartiers des pièces pour les selles mono quartier.
L’artisan trace à la main la position des taquets sur les faux quartiers. Ils changent selon le type de la selle et les mesures du cavalier. Ces informations sont mentionnées par l’expert ayant procédé au fitting. Une fois fixés, les taquets sont recouverts d’une pièce de cuir qui est cousue, puis dégarnie (on retire alors l’excédent de cuir).
La mousse à mémoire de forme des avances est recouverte de cuir souple. Les logos Antarès sont associés à la couleur choisie par le client et surpiqués.
Les renforts grainés, qui protègent les coutures de bas de quartier, les trapèzes et les bourrelets sont cousus et surpiqués. Les pièces sont ensuite assemblées avec une couture à l’intérieur du cuir. Cachée dans une rainette, elle est ainsi plus solide.
L’artisan associe deux quartiers avec deux faux quartiers, un trapèze, un bourrelet avant et un bourrelet arrière. Chaque paire va passer 5 fois à la machine à coudre avant que son assemblage ne soit terminé.
Toutes les pièces des selles mono quartier doivent être montées sur la même semelle, la même surface. L’artisan sellier positionne les taquets et mousses, ce qui permet de moduler l’épaisseur. Il place ensuite la doublure de cuir, puis passe à la machine à coudre.
Les bords sont poncés et teints pour avoir une finition propre. Les quartiers sont marqués du logo Antarès avec la machine à chaud. Ils sont assemblés par paire avec le trapèze et les bourrelets.
Les panneaux sont fabriqués par paire, ils sont en contact avec le dos du cheval. C’est une pièce qui doit être parfaitement sur-mesure et requiert une exigence particulière.
Forts de notre volonté d’innovation, nous avons développé notre propre modèle de panneaux. Les panneaux DTA (Design and Technology by Antarès).
Ils permettent une adaptation parfaite de la selle au dos du cheval, c’est un savoir-faire unique. Leur forme permet une plus grande surface pour amortir les chocs et un meilleur contact.
Le panneau est monté sur une pièce de feutre constituée de 3 parties : la ligne de dos, la mamelle et le nez. Leur taille et leur forme dépendent des mesures prises sur le cheval pendant la séance de fitting.
Une « chaussure d’arçon » est cousue sur le feutre, pour positionner l’arçon lors du montage. Les renforts sont fixés sur le panneau de feutre, puis recouverts de mousse à mémoire de forme. Le surplus de mousse est dégarni, les marches sont poncées pour homogénéiser le panneau.
Le ponçage est une manœuvre technique qui donne la forme spécifique au dos du cheval.
Chaque paire est contrôlée et inspectée. Il faut s’assurer de la symétrie, de l’arrondie, et de la conformité avec les mesures du cheval. La technique adoptée pour recouvrir le panneau avec du cuir est différente selon le type de panneau, DTA ou classique.
La première technique consiste à utiliser du cuir mouillé. La pièce de cuir est plongée dans l’eau chaude pour être plus facile à travailler. La peau est fixée au fur et à mesure sur la structure du panneau. Le surplus de cuir est dégarni pour ne conserver que la bonne quantité de matière. La pièce de cuir est ensuite lacée sur le panneau en partant de la ligne de dos. Les parties de la mamelle et du nez sont les plus délicates à lacer. Il faut suffisamment tendre le cuir et aplatir les plis pour que toute la partie visible soit complètement lisse.
La deuxième technique est spécifique aux panneaux DTA, qui ont une forme différente. Leur plus grande surface de contact nécessite l’ajout d’une couture.
L’artisan travaille avec deux pièces de cuir au lieu d’une seule. Il fixe une première fois les deux pièces sur le panneau pour en tracer les courbes. Le cuir est découpé à la forme exacte. Les deux pièces sont cousues ensemble selon les traits préalablement tracés.
« Le chausson » ainsi formé est enfilé sur le panneau, puis dégarni et fixé comme pour la technique précédente. Cette manœuvre permet de supprimer les plis du cuir grâce à la couture supplémentaire.
La confection du siège suit un processus très précis. Il va passer entre les mains de plusieurs artisans avant d’être assemblé aux autres pièces de la selle.
L’arçon est une structure en bois de hêtre qui constitue le squelette de la selle.
Nous fabriquons nos propres arçons, mais faisons aussi appel à des fournisseurs français. Il y a plus de 5 000 références d’arçons pour lesquels varient longueur, largeur, ouverture, forme, type de couteaux…
L’arçon est choisi par le maître arçonnier en fonction des mesures du cheval et du cavalier. Il tend du nylon en plusieurs points précis sur la structure de bois pour former la surface du siège. Les renforts et la mousse à mémoire de forme sont fixés puis poncés afin de créer une surface lisse et confortable.
La première tension consiste à positionner la pièce de cuir sur l’arçon. La tension en longueur et en largeur doit être parfaite, c’est ce qui donne au siège tout son confort. Une tension trop forte aplatira la mousse. Une tension trop faible donnera un cuir flottant et plissé. Le cuir est une matière unique et chaque peau n’a pas la même élasticité.
Le processus de première tension est une étape très technique. C’est un savoir-faire qui met des années à s’acquérir.
Le siège est assemblé aux petits quartiers avec une jointure réalisée à la main. Nos jointeuses contrôlent l’arçon et le cuir pour en vérifier la symétrie. Elles tracent (grâce à des gabarits de différentes tailles) les repères sur lesquels faire les joints. Le cuir est séparé de l’arçon et découpé à la forme tracée. Les repères de jointure sont symétriquement reproduits sur les petits quartiers. Le modèle de la selle peut demander des pinces sur le troussequin. Le jonc des pinces est alors cousu à la machine. Le siège est assemblé à la main avec les petits quartiers.
Pour un siège complet, il faut compter entre 200 et 300 points de couture et plusieurs heures de travail.
Une fois les pièces assemblées, le cuir est fixé définitivement sur l’arçon. Les joints sont assouplis au marteau pour éviter toute sensation de gêne dans l’assise. L’avant du siège est fixé sur l’arçon grâce aux repères, où seront ensuite fixés les clous de selles. Le cuir est tiré vers l’extérieur, les jointures passent derrière le bois de l’arçon. Une fois bien positionné, le cuir est agrafé sur l’arçon et le surplus dégarni au plus près des agrafes. Le siège est alors prêt à partir au montage.
Les pièces assemblées précédemment se rejoignent au montage. Elles sont regroupées par numéro de selle : le siège, les paires de quartiers, les paires de panneaux.
Les quartiers sont montés sur le siège, ils sont fixés sur l’arçon avec une pièce de cuir supplémentaire dont l’excédent est dégarni.
Le bourrelet arrière et le trapèze sont ajoutés à la selle, ils permettent d’isoler complètement l’arçon et de masquer la structure de la selle. Les clous de selles sont vissés à l’avant des petits quartiers. Les panneaux sont la dernière pièce ajoutée : ils sont assemblés aux autres pièces par le biais de 3 fixations différentes.
La « chaussure d’arçon » sur leur face interne permet un premier assemblage avec l’arçon, en y glissant les pattes d’arçon.
Les panneaux sont ensuite fixés à leurs extrémités et en plusieurs points précis avec des « mouches », des petites visses enveloppées dans du coton. Enfin, ils sont lacés sur toute leur longueur avec une aiguille incurvée et du fil épais.
Une fois montée, la selle est huilée pour nourrir en profondeur et protéger son cuir.
Après des heures de séchage, quand toute l’huile a été absorbée, la selle passe un dernier contrôle. La qualité des cuirs, leur réaction au huilage, le travail de nos artisans selliers…
Si un défaut de cuir ou de fabrication ressort lors de ce contrôle, la selle doit être démontée pour remplacer la pièce non conforme.
Il y a plus de 65 points de contrôle pour chaque selle. Le cuir se dilate lors du huilage, il est donc très fréquent de voir apparaître des cicatrices jusque-là invisibles.
Bien plus qu’une selle en cuir sur-mesure, c’est une expérience complète que nous vous offrons. Nos services sont la garantie d’un suivi personnalisé et régulier. Notre équipe d’experts est à vos côtés pour vous conseiller et vous accompagner.